La mobilité heureuse*
Olivier Garet et Barbara Schapira
février 2019
*La « maternité heureuse » est l’ancêtre du planning familial
Préambule : Nous
écrivons cette tribune en réaction à un texte de Pascal Auscher,
directeur de l’INSMI (Institut de Mathématiques au CNRS). Ce
texte, intitulé Position de l’Insmi sur la mobilité au recrutement en
Mathématiques ,
a été diffusé dans les laboratoires de mathématiques en janvier 2019.
Le texte de l’INSMI réaffirme avec force sa volonté d’imposer la pratique de la
communauté mathématique consistant à promouvoir les MCF et CR en PR et DR
uniquement en mobilité, c’est-à-dire dans un autre laboratoire que là où ils exercent
au moment de leur promotion. Il y voit un élément important pour la défense des
postes en mathématiques.
Ce texte, s’il constitue un simple rappel d’évidences pour certains
collègues ,
en a choqué d’autres. Nous souhaitons dans cette tribune nous opposer à ce
point de vue, et discuter la notion de mobilité au sein de la communauté
mathématique.
La mobilité et le non-recrutement local, de quoi s’agit-il ?
Ne boudons pas notre plaisir de
mathématiciennes ,
définissons les termes employés.
Le Larousse propose « Mobilité = changement de lieu de résidence ou d’activité
économique ». Dans la vision dominante au sein de la communauté mathématique
française, rappelée par l’INSMI, la « mobilité » sous-entend changement de laboratoire
lors d'un premier recrutement sur un poste permanent ou lors du passage de rang B à rang A. En particulier, cette « mobilité » suivant
l’INSMI n’implique pas forcément de changement de lieu de résidence pour les
franciliens .
D’autre part, cette « mobilité » ne concerne pas les collègues cherchant à changer
de laboratoire du fait d’un changement de résidence familiale passé ou futur
(mutation pour rapprochement familial).
Un autre terme méritant définition est le « non-recrutement local ». En toute
logique mathématique, cela devrait signifier la négation du recrutement
local, i.e. un recrutement qui ne discrimine pas les candidats venus de
l’extérieur du laboratoire. Mais toute la communauté mathématique française
entend « non-recrutement local » comme le fait d’exclure les candidatures
locales d’une procédure de recrutement. C’est donc un recrutement avec
discrimination de fait suivant l'origine.
C’est donc un acte illégal, même si les collègues n’en sont pas toujours
conscientes .
La mobilité permet-elle l’épanouissement des collègues ?
Dans ce texte, l’INSMI affirme que cette « politique de mobilité permet à notre
communauté de s’épanouir ». Ainsi, la mobilité au passage de rang B à rang A serait
de nature à favoriser l’épanouissement. Confrontons cette formule à la réalité de la
vie des collègues. Dans le meilleur des cas, après une thèse soutenue vers
26-27 ans, souvent un post-doctorat à l’étranger, un jeune mathématicien
sera recruté vers la trentaine dans un laboratoire différent de celui de sa
thèse, souvent loin de ses proches. Lorsque la nouvelle recrue est déjà en
couple, avec une personne éloignée géographiquement (combien d’entre nous
se reconnaissent là…), la mobilité géographique se pose alors en les termes
suivants :
- elle est très difficile, voire impossible, au début de carrière, en mutation
pour rapprochement familial par exemple ;
- elle est quasiment obligatoire quelques années plus tard pour les collègues
souhaitant une promotion au rang A. Une mathématicienne contrainte à
vivre loin de ses proches, parfois à des centaines de kilomètres
faute de mutation pour rapprochement familial, ou du fait d’une mobilité
imposée par sa promotion, sera plutôt épuisée, voire complètement démotivée,
par une situation sans issue.
Ignorant ces réalités aussi concrètes que moroses, ce texte fait l’éloge de ces
« jeunes éléments parmi les plus dynamiques et productifs qui partent » comme
professeurs après une mobilité. Qui sont-ils ? Ils sont certes jeunes, dynamiques et
productifs, mais ce n’est pas tout. Leur situation familiale leur permet cette
mobilité ; en effet, pour l’essentiel, ce sont des hommes, souvent franciliens, ou
célibataires, ou dont la compagne est ou pense être mobile professionnellement (elle
est souvent fonctionnaire, parfois elle ne travaille pas), et consent à cette
mobilité.
Au passage, l’AMI ,
indice de mobilité académique promu par l’INSMI, nous semble
entaché d’un fort biais méthodologique. Les catégories observées
par l’importante étude statistique réalisée par le ministère en
2007 ,
qui distinguent endo-recrutement, endo-recrutement régional, et exo-recrutement,
nous semblent plus pertinentes si l’on cherche à comparer des laboratoires
n’appartenant pas à la même zone géographique.
Faut-il alors, suivant le non-dit du texte de l’INSMI, refuser de s’intéresser
aux
- jeunes dynamiques et productifs qui ne candidatent nulle part car leur
vie personnelle (responsabilité associative, parent malade, contrainte
professionnelle de leur compagne, enfants trop fragiles, nos vies sont
multiples et privées…) ne leur permet pas de mobilité,
- immobiles, peut-être un peu moins jeunes et moins dynamiques et moins
productifs, démotivés par l’absence de perspective de carrière ;
- jeunes et moins jeunes collègues, enseignants et chercheurs bien sous
tous rapports, satisfaisant aux exigences sans toutefois les dépasser, qui
attendent désespérément une mutation pour rapprochement familial.
Le texte de l’INSMI affirme qu’ « au niveau local, une forte mobilité académique
entrante et sortante au sein d’un laboratoire traduit sa force d’attractivité et
de rayonnement et donc son dynamisme ». D’abord, on a du mal à voir
comment la mobilité serait révélatrice de quoi que ce soit une fois qu’elle a été
imposée. Par ailleurs, cette affirmation ignore le fait que l’attractivité d’un
laboratoire dépend en bonne partie de l’attractivité géographique de la ville, et de
son dynamisme économique, et donc de la possibilité pour une éventuelle
conjointe d’y trouver un travail. Bien entendu, l’attractivité dépend aussi de
l’environnement scientifique, mais nous sommes des humains payés pour faire
des mathématiques, avec une vie personnelle à côté, pas des machines à
théorèmes. Nous connaissons tous des gens du Sud ne voulant pas candidater au
nord de Lyon, des gens du Nord trouvant qu’il fait bien trop chaud dans
le Sud, des Bretons ne souhaitant pas déménager en Alsace, etc. Dans certains
laboratoires, situés dans un bassin d’emploi restreint ou une région sinistrée
économiquement, les candidatures issues du laboratoire peuvent être les
meilleures. Il est alors scientifiquement déraisonnable d’imposer d’en haut
le dogme anti-local en vigueur aujourd’hui. En réalité, toutes disciplines
confondues, les statistiques nous montrent que la mobilité choisie au recrutement
comme professeur n’existe presque pas : que ce soit en droit, en sciences,
en lettres, ou en pharmacie, la matrice des mobilités est essentiellement
diagonale, à l’exception de quelques échanges entre les académies de Paris et de
Versailles .
La mobilité permet-elle l’excellence scientifique ?
À défaut de provoquer un épanouissement évident pour toutes, la mobilité est-elle nécessaire à la science ? La mobilité, oui, mais quelle mobilité ? La
circulation des idées et des personnes est vitale. À l’heure d’internet, à l’heure où les
conférences aux quatre coins du monde dans tous les sujets se multiplient, où
nos jeunes collègues ont enchaîné les post-docs dans parfois 3 ou 4 pays
différents, où les mobilités temporaires pour un semestre à l’étranger deviennent
courantes, les idées circulent bien et les collaborations internationales sont la
norme.
Nous savons qu’il y a une vingtaine d’années, dans un contexte où le nombre de
postes
plus élevé rendait les questions de rapprochement familial plus facile à résoudre,
l’incitation forte à la mobilité a permis, pour certaines équipes, de rompre un certain
isolement thématique. De nos jours, cet argument semble anachronique.
Aujourd’hui, l’exigence d’excellence scientifique doit faire assouplir les dogmes
rappelés par l’INSMI :
- les collègues travaillant loin de leurs proches dilapident souvent leur
énergie scientifique dans les transports, c’est un gâchis scientifique et
humain considérable ;
- les « turbo-profs » venant à la fac pour faire leurs cours puis rentrant
chez eux à l’autre bout de la France dès que possible ne peuvent pas
toujours s’investir suffisamment dans la vie de leur laboratoire. Entre
un recrutement local d’un excellent scientifique et une extérieure aussi
excellente mais jamais présente, qui apportera le plus au laboratoire, au
département ?
- la mobilité à tout prix crée un nouveau profil de collègues qui s’investissent
plus dans des collaborations extérieures que dans des discussions
scientifiques avec leurs collègues les plus proches géographiquement
- une jeune mathématicienne, après des années de thèse et post-doctorat
à l’étranger, peut avoir envie d’animer dans le laboratoire une nouvelle
thématique, de tisser des liens avec d’autres laboratoires du campus, ou
avec l’industrie … Pérenniser ces activités par une promotion sur un poste
de professeur peut être alors un choix scientifique tout à fait pertinent.
- Depuis l’autonomie des universités, il est essentiel pour les laboratoires
d’avoir aux postes à responsabilités, dans les différents conseils, en direction de
laboratoire ou de département, des collègues qui connaissent très bien leur
université et s’y sont fait connaître. Ainsi, c’est une grave erreur politique
de se priver du poids que peuvent apporter les meilleures candidatures
locales, quand les représentants des autres disciplines ont tissé des liens
de longue date, parfois depuis leurs années de formation.
La mobilité géographique doit être considérée par l’INSMI comme un outil parmi
d’autres au service d'une politique scientifique, non comme une fin en soi. Les étapes importantes de la vie personnelle et
de la vie professionnelle ne sont pas forcément synchronisés (mise en couple, enfants
en bas âge, rapprochement familial, promotion,…) et l’INSMI pourrait favoriser la
mobilité quand elle est possible ou nécessaire, et pas nécessairement lors d’une
promotion.
La mobilité est-elle compatible avec des politiques d’égalité ?
Rappelons ici que la proportion de femmes est divisée par trois en mathématiques
lors du passage MCF→ PR, en sections 25 et 26.
La prime à la jeunesse joue un rôle évident. Malgré une tendance à la hausse,
l’âge du recrutement comme professeur reste dans les plus bas (40 ans et 3 mois en
section 25, 43 ans et 2 mois en section 26). On peut noter que les 2 femmes recrutées
comme professeures en 2017 en section 25 ont un âge moyen de 39 ans, tandis
que les 5 femmes recrutées en section 26 affichent un âge moyen de 47 ans
et 4 mois. Rappelons que la fertilité décroît significativement de 30 à 40
ans .
Ainsi, à l’âge où les mathématiciens préparent l’habilitation à diriger des
recherches pour postuler sur des postes de professeurs, les mathématiciennes sont
souvent mères de jeunes enfants et n’en ont ni le temps ni l’énergie. Les
mathématiciens peuvent aussi être pères, mais cela les occupe statistiquement
moins .
La communauté mathématique valorise la jeunesse, comme en témoigne le texte de
l’INSMI. L’âge moyen des collègues lors du passage rang B → rang A, bien plus bas
en mathématiques que dans d’autres disciplines, est un handicap certain
pour l’égalité de carrière entre les hommes et les femmes. Pour celles qui
malgré tout sont parvenues à passer leur habilitation à diriger des recherches
assez tôt, l’exigence de mobilité au passage rang B → rang A apparaît
comme un deuxième handicap pour les femmes. En effet, la perspective de réorganiser une vie de famille au bénéfice de la carrière d'un des parents n'est encore aujourd'hui pas considérée de la même manière suivant qu'il s'agit de l'homme ou de la femme. Une politique de ressources humaines ne peut se prétendre égalitaire si elle ignore les inégalités de la société ambiante.
Le modèle de mobilité prôné par l’INSMI, avec passage rang B→ rang A autour
de la quarantaine assorti d’une mobilité géographique, nous semble plus conforme à
une société du siècle passé où la femme suit l’homme, qui fait carrière, qu’à une
société moderne et plus égalitaire, comme la souhaitent de nombreux jeunes
couples.
Changer les pratiques, un combat politique ?
Le questionnement sur nos pratiques de recrutement ne date pas d'hier.
C'est un thème de discussion récurrent sur la liste Parité, où le premier auteur avait notamment diffusé ce texte, écrit il y a dix ans déjà. En ignorant tout cela, le message envoyé par l’INSMI aujourd’hui déçoit. Mais
nous pouvons en avoir une lecture optimiste. D’abord, ce texte existe ; il peut donc
être critiqué. Nous pouvons en profiter pour engager un combat politique pour
infléchir ou changer les règles de fonctionnement de notre communauté. Ensuite,
l’existence de ce texte est le signe de l’existence d’une contestation du dogme, ce qui
est en soi une bonne chose. En effet, la pratique de « non-recrutement local »,
qui perdure en dépit de la loi, et des arguments scientifiques et humains
rappelés plus haut, est un dogme qui repose sur la puissance de mécanismes
communautaires. Le texte de l’INSMI ne vise pas à convaincre les directeurs
d’unités, simplement à rappeler la règle. Il agit comme un avertissement, un
rappel du fait que la croyance au dogme n’est pas négociable, que ceux qui
vont contre le dogme se mettent à l’écart de la communauté. Au sein d’une
communauté, il est difficile de lutter contre des interdits admis à un moment donné
par le groupe, car leur étrangeté, leur différence avec ce qui est pratiqué
ailleurs, renforce le lien communautaire. Les autres communautés pratiquent le
recrutement local ? C’est une preuve supplémentaire de la supériorité de notre
communauté; on observe avec délectation les excès des autres, qui servent
de justification à un positionnement rigoriste, qui n’est pas exempt d’un
certain masochisme. Une fois admise la part d’irrationnel, on comprend les
forces contre lesquelles on lutte, et pourquoi une conversation à la machine à
café ne suffit pas pour convaincre. Par-delà les arguments que l’on peut
avancer, le fait de dire haut et fort son opposition est très important. Nous ne
souhaitons plus laisser dire « la communauté mathématique est contre le
recrutement local », mais dire « Je suis mathématicien, je suis mathématicienne,
et je ne cautionne pas la discrimination qui est faite envers les candidats
locaux ».
Une mobilité compatible avec l’épanouissement et l’excellence scientifique
?
Concluons ce texte de manière constructive, par des propositions permettant de concilier excellence
scientifique, égalité de carrières entre les femmes et les hommes, et respect des droits des
mathématiciennes
salariées de l’enseignement supérieur français.
- Promouvons la mobilité pour rapprochement familial dans nos
laboratoires. Un collègue qui n’habite pas près de sa famille vit une
souffrance inutile et ne peut pas s’investir efficacement dans son travail.
Acceptons, au nom du droit au rapprochement familial en vigueur dans
la fonction publique, de ne pas choisir toutes nos collègues et d’accueillir
chaleureusement les collègues arrivés par rapprochement familial, même
si ce ne sont pas les personnes que nous aurions imaginé recruter a priori.
- Exigeons de nos syndicats, de l’INSMI, de nos universités, de garantir dans
nos pratiques ce droit au rapprochement familial écrit dans les statut de
la fonction publique par un pourcentage de postes réservés à la mutation,
par un système de points avec un barême précis.
Pour ce qui est du passage MCF/CR à PR/DR, promouvons une politique cohérente et
équitable entre Paris et province, hommes et femmes. L’importance de cette équité
n’est pas toujours bien comprise dans le milieu mathématique, car la liberté
intellectuelle dont nous disposons généralement rend la différence de statut entre
rang B et rang A plus discrète que dans d’autres disciplines. Si cette différence
de statut ne joue en général pas sur l’aura scientifique internationale des
collègues, elle est toutefois présente, et tous les rangs B le sentent, par exemple
lorsqu’il s’agit de prendre des décisions stratégiques dans les laboratoires,
UFR, universités. De fait, la suppression du double statut MCF/PR serait
une option raisonnable. Nous sommes toutes enseignants et chercheuses.
Pourquoi ne pas choisir un seul statut avec des changements de grade comme
aujourd’hui, par la voie locale et/ou la voie du CNU ? Plus modestement, il est
possible d’humaniser le système à moindres frais et de défendre un système de
promotions qui n’exclut et ne décourage pas une partie considérable des
collègues pour des raisons d’immobilité familiale plutôt que des questions
scientifiques.
À l’Université, le concours de professeur joue un double rôle: enjeu stratégique
pour le laboratoire, l’UFR, mais aussi, tel qu’il est largement pratiqué dans d’autres
sections mais ignoré chez nous, promotion des collègues et reconnaissance du travail
accompli.
- Pour le recrutement, respectons la loi et examinons systématiquement sans
discrimination les candidatures locales lors des comités de sélection PR.
Pour de jeunes responsables de laboratoire ou d’équipes, c’est sans doute
un saut dans l’inconnu. Il y a assurément un travail collectif à faire dans
les laboratoires pour définir les procédures permettant des délibérations
incontestables.
En effet, nous savons tous qu’une grande difficulté dans les laboratoires
est non pas de choisir entre une candidature locale et une candidature
extérieure, mais plutôt de départager plusieurs excellentes candidatures
locales. C’est une difficulté réelle qui, bien plus que les préconisations de
l’INSMI, fait que nos laboratoires refusent de promouvoir des collègues
localement.
- Pour ce qui est des promotions et du déroulement de carrière des
enseignants-chercheurs, exigeons de nos syndicats, de l’INSMI, de nos
universités, du CNU, du MESR, une voie alternative nationale pour
le passage PR des collègues immobiles. Par exemple la transformation
automatique des MCF HC HDR en PR, ou bien une promotion MCF
HC→PR2 nationale via le CNU, qui permettrait de plus de rendre la
proportion de femmes PR comparable à la proportion de femmes MCF.
La conjonction de toutes ces actions nous paraît nécessaire: une politique de
mobilité géographique pour rapprochement familial facilitée, indépendante du
passage rang B→rang A ; des recrutements de professeurs ou directeurs
de recherches non discriminatoires sur des questions géographiques, et des
perspectives de carrière nationales pour tous les enseignants-chercheurs de
talent non-mobiles, qui n’auront pu être promus dans le cadre de la politique
scientifique de leur laboratoire. C’est dans cet équilibre que, croyons-nous, le réel
épanouissement scientifique et personnel de l’ensemble des collègues pourra être
trouvé.
Collègues ayant déclaré soutenir ce texte
- Flora Alarcon, maîtresse de conférences, université Paris Descartes,
- Marie Albenque, chargée de recherches CNRS, école Polytechnique,
- Frederic Alexandre, DR Inria, université de Bordeaux ,
- Bénédicte Alziary, professeur, Université Toulouse 1 Capitole,
- Giuseppe Ancona, maître de conférence, université de Strasbourg,
- Marie-Claude Arnaud, professeure, université d'Avignon,
- Pierre Arnoux, professeur, université Aix-Marseille,
- Jean-Noël Bacro, professeur, université de Montpellier,
- Mehdi Badra, maître de conférences, université de Toulouse,
- Charlotte Baey, maîtresse de conférences, université de Lille,
- Ismaël Bailleul, maître de conférences HDR, université Rennes 1,
- Meïli Baraggatti, maîtresse de conférences, Montpellier SupAgro,
- Nicole Bardy-Panse, maîtresse de conférences, université de Lorraine,
- Athanasios Batakis, maître de conférences, université d'Orléans,
- Bernhard Beckermann, professeur, Université de Lille,
- Pascal Bégout, maître de conférences, université de Toulouse,
- Karim Belabas, professeur, université de Bordeaux,
- Lise Bellanger, maîtresse de conférences HC HDR, université de Nantes,
- Olivier Benois, maître de conférences, université de Rouen,
- Morgane Bergot, maîtresse de conférences, université de Lyon 1,
- Thierry Berger, professeur émérite, université de Limoges,
- Florent Berthelin, maître de conférences, université de Nice,
- Riccardo Biagioli, maître de conférences, université de Lyon 1,
- Alexis Bienvenüe, maître de conférences, université Lyon 1,
- Frédérique Bienvenüe-Duheille, maîtresse de conférences, université Lyon 1,
- Hermine Biermé, professeure, université de Poitiers,
- Etienne Birmelé, professeur, université Paris Descartes,
- Xavier Blanc, professeur, université Paris Cité,
- Isabelle Bloch, professeure émérite, université de Bordeaux,
- Thomas Blossier, maître de conférences, université Lyon 1,
- Laurent Bonavero, Professeur Chaire Supérieure CPGE, Lycée Champollion, Grenoble - ex MCF HDR 25, Institut Fourier, Grenoble,
- Vincent Brault, maître de Conférences, université Grenoble Alpes,
- Anne Broise, maîtresse de conférences, université de Paris Sud,
- Michel Broué, Professeur émérite, Université Paris Diderot Paris 7 et Institut Universitaire de France
- Paul Broussous, maître de conférences, université de Poitiers,
- Farrell Brumley, maître de conférences, université paris 13,
- Elodie Brunel-Piccinini, maîtresse de conférences, université de Montpellier,
- Renata Bunoiu, maîtresse de conférences, université de Lorraine,
- Alexandre Cabot, professeur, université de Dijon,
- Mattia Cafasso, maître de conférences, université d'Angers,
- Jean-Baptiste Caillau, professeur, université de Nice,
- Hervé Cardot, professeur, université de Bourgogne,
- Laure Cardoulis, maîtresse de conférences, université d'Aix-Marseille,
- Gwénaëlle Castellan, maître de conférence à l'université de Lille,
- Ilaria Castellani, chargée de recherche, INRIA Sophia Antipolis Méditerranée,
- Fabienne Castell, professeure, université d'Aix-Marseille,
- Guillaume Cébron, maître de conférences, université de Toulouse,
- Peggy Cenac, maîtresse de conférences, Université de Bourgogne,
- Jean-Paul Cerri, maître de conférences, université de Bordeaux,
- Marie-Line Chabanol, maîtresse de conférences, université de Bordeaux,
- Gaëlle Chagny, chargée de recherche CNRS, université de Rouen,
- Magali Champion, maître de conférences, université Paris Descartes,
- Pierre-Emmanuel Chaput, professeur, université de Lorraine,
- Pierre Charollois, maître de conférences, Université Pierre et Marie Curie,
- Pascale Charpin, directrice de recherches émérite, INRIA,
- Indira Chatterji, professeure, université de Nice,
- Paul Eric Chaudru de Raynal, maître de conférences, université Savoie Mont Blanc,
- Didier Chauveau, professeur, université d'Orléans,
- Brigitte Chauvin, professeure, université Versailles Saint Quentin,
- Florent Chazel, maître de conférences,INSA Toulouse,
- Christophe Chesneau, maître de conférences, Université de Caen,
- Raphael Chetrite, chargé de recherches CNRS, université de Nice,
- David Chiron, maître de conférences, université de Nice,
- Gabriela Ciuperca, maîtresse de conférences HC HDR, université de Lyon 1,
- Annabelle Collin, maîtresse de conférences, Bordeaux INP,
- Daniel Conduché, enseignant-cherheur retraité, université de Rennes 1,
- Marc-Antoine Coppo, chargé de recherche au CNRS, université de Nice,
- François Coquet, professeur, ENSAI,
- Stéphane Cordier, professeur, université d'Orléans,
- Lucilla Corrias, maître de conférences, université d'Evry Val d'Essonne,
- Danielle Couty, maîtresse de conférences HC, Université de Toulouse,
- Christophe Crambes, maître de conférences, université de Montpellier,
- Fabien Crauste, chargé de recherche au CNRS, université de Bordeaux,
- Michel Cristofol, maître de conférences, université Aix-Marseille,
- Gisella Croce, maîtresse de conférences, université du Havre,
- Hedi Daboussi, professeur émerite, université de Picardie,
- Sergueï Dachian, professeur, université de Lille,
- Cécile Dartyge, maîtresse de conférences, université de Lorraine,
- Marie-Claude David, maître de conférences honoraire, université Paris-Sud,
- Claire Debord, professeure, université Paris Diderot,
- Pierre Dehornoy, maître de conférences, Université de Grenoble,
- Thierry de la Rue, chargé de recherches au CNRS, université de Rouen,
- Sandra Delaunay, maîtresse de conférences, université de Lille,
- Françoise Delon, DR émérite au CNRS, université Paris Diderot,
- Julie Delon, professeure, université Paris Descartes,
- Benoîte de Saporta, professeuse, Université de Montpellier,
- Mohamed Didi Biha, professeur, Université de Caen Normandie,
- Victorita Dolean, maîtresse de conférences HdR HC, université de Nice,
- Charles Dossal, professeur, université de Toulouse,
- Pierre Dreyfuss, maître de conférences, université de Nice Sophia-Antipolis,
- Louis Dupaigne, maître de conférences, université de Lyon,
- Matthieu Dussaule, doctorant, Université de Nantes,
- Jonathan El Methni, maître de conférences, université Paris Descartes,
- Jean-Pierre Escofier, maître de conférences, université de Rennes I,
- Anne Estrade, professeure, université Paris Descartes,
- Robert Eymard, professeur de mathématiques, université Paris-Est Marne-la-Vallée,
- Anne Eyraud-Loisel, maître de conférences, université de Lyon,
- Etienne Fieux, maître de conférences, université de Toulouse,
- Francis Filbet, professeur, université de Toulouse,
- Patrick Fischer, maître de conférences HDR HC, université de Bordeaux,
- Elise Fouassier, maîtresse de conférences, université de Lyon 1,
- Clément Foucart, maître de conférences, université Paris 13,
- Myriam Fradon, maitresse de conférences, université de Lille,
- Anna Frid, maîtresse de conférences, université Aix-Marseille,
- Magalie Fromont, professeure, université de Rennes 2,
- Amic Frouvelle, maître de conférences, université de Paris-Dauphine,
- Isabelle Gallagher, professeure à Université Paris-Cité et l’ENS Paris,
- André Galligo, professeur émérite, université Côte d'Azur,
- Sébastien Gauthier, maître de conférences, université Lyon 1,
- Damien Gayet, professeur, université Grenoble-Alpes,
- Yohann Genzmer, maître de conférences, université de Toulouse,
- Stéphane Gerbi, maître de conférences HDR, université Savoie Mont Blanc,
- Catherine Goldstein, directrice de recherches CNRS, université Jussieu-Paris Rive gauche,
- Maria Paula Gomez Aparicio, maîtresse de conférences, université Paris-Sud,
- Sandrine Grellier, professeure, Université d'Orléans,
- Simona Grusea, maîtresse de conférences, INSA de Toulouse,
- Mélanie Guénais, maîtresse de conférences, université Paris-Sud,
- Olivier Guibé, maître de conférences, université de Rouen,
- Bénédicte Haas, professeur, université Paris 13,
- Michel Habib, professeur émérite, université Paris 7,
- Charlotte Hardouin, maîtresse de conférences, université de Toulouse,
- Claude Hayat, maître de conférences HDR retraitée de l'Université de Toulouse III, mère de 3 enfants,
- Lorick Huang, maître de conférences, INSA de Toulouse,
- Tomas Ibarlucia, maître de conférences, Université Paris Diderot,
- Abderraham Iggidr, chargé de recherches INRIA Nancy Grand-Est, université de Lorraine,
- Aude Illig, maîtresse de conférences, université de Toulouse 1 Capitole,
- Philippe Jaming, professeur, université de Bordeaux,
- Chloé Jimenez, maîtresse de conférences, université Bretagne occidentale,
- Frédéric Jouhet, maître de conférences HC, université Lyon 1,
- Stéphane Junca, maître de conférences HDR, université de Nice,
- Nikolaos Karaliolios, chercheur post-doctorant, université de Lille,
- Igor Kortchemski, chargé de recherche CNRS, École polytechnique,
- Nathalie Krell, maîtresse de conférences, université de Rennes 1,
- Aline Kurtzmann, maîtresse de conférences, université de Lorraine,
- Clémence Labrousse, maître de conférences, université de Picardie Jules Verne,
- Simon Labrunie, maître de conférences, université de Lorraine,
- Raphael Lachieze-Rey, maître de conférences, université Paris Descartes,
- Claire Lacour, professeure à l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée,
- Frédéric Lavancier, maître de conférences, université de Nantes,
- Cyril Lecuire, chargé de recherches CNRS, Toulouse,
- Frédéric Le Roux, professeur, Université Pierre et Marie Curie,
- Samuel Lelièvre, maître de conférences, université Paris-Sud,
- Jérôme Lelong, maître de Conférences, université Grenoble Alpes,
- Céline Labart, maître de conférences, université Savoie Mont-Blanc,
- Stéphane Lamy, professeur, université de Toulouse,
- Séverine Leidwanger, maîtresse de conférences,Université Paris cité
- Simon Lemaire, chargé de recherche INRIA, INRIA Lille,
- Jean-Marie Lion, professeur, université de Rennes 1,
- Stéphane Loisel, professeur, université Lyon 1,
- Henri Lombardi, maître de conférences HDR retraité de l'université de Besançon,
- Raphaël Loubère, DR CNRS, université de Bordeaux,
- Pierre-Yves Louis, maître de conférences, université de Poitiers,
- René Lozi, professeur émérite, université de Nice,
- Robert Luce, maître de Conférences HC-HDR, université de Pau et des pays de l'Adour,
- Simona Mancini, maîtresse de conférences, Université d'Orléans,
- Olivier Marchal, maître de Conférences, université Jean Monnet,
- Régine Marchand, maîtresse de conférences, université de Lorraine,
- Fabien Marche, maître de conférences, université de Montpellier,
- Irène Marcovici, maîtresse de conférences, université de Lorraine,
- Pavao Mardesic, maître de conférences, université de Bourgogne,
- Patrick Martinez, maître de conférences, université de Toulouse 3,
- Laurence Marsalle, maître de conférences à l'université de Lille,
- André Mas, professeur, université de Montpellier,
- Patrick Massot, professeur, université Paris-Sud,
- Julien Maubon, maître de conférences, université de Lorraine,
- Benjamin Mauroy, chargé de recherche au CNRS, université de Nice,
- Olivier Mazet, maître de conférences, INSA de Toulouse,
- Yves Métivier, professeur, Bordeaux INP,
- Sebastian Mueller, maître de conférences, université Aix-Marseille,
- Abdelkader Necer, maître de conférences, université de Limoges,
- Van-Sang Ngo, maître de conférences, université de Rouen,
- Maëlle Nodet, maîtresse de conférence, université de Grenoble,
- Filippo A. E. Nuccio Mortarino Majno di Capriglio, Maître de Conférences, Université Jean Monnet (Saint-Étienne),
- Pierre-Yves Oudeyer, directeur de recherche INRIA,
- Hassan Oukhaba, maître de conférences, université de Franche-Comté,
- Frédéric Paccaut, maître de conférences, université d'Amiens,
- Anne Parreau, maîtresse de conférences, université de Grenoble,
- Françoise Pène, professeure, université Bretagne occidentale,
- Daniel Perrin, Professeur honoraire à l'université Paris-Sud,
- Anne Perrut, maîtresse de conférences, Université Claude Bernard Lyon1,
- Anne Pichon, professeure, université Aix-Marseille,
- Christophe Pittet, professeur, Marseille,
- Clair Poignard, DR Inria, université de Bordeaux,
- Patrick Popescu-Pampu, professeur, Université de Lille,
- Nicolas Pouyanne, maître de conférences, université Versailles-Saint Quentin,
- Edoardo Provenzi, professeur, université de Bordeaux,
- Laurent Pujo-Menjouet, maître de conférences HC HDR, université Claude Bernard Lyon1,
- Christophe Rabut, professeur émérite INSA Toulouse,
- Francesca Rapetti, maîtresse de conferences HC, HdR, université de Nice,
- Clément Rau, maître de conférences, université de Toulouse,
- Simon Raulot, maître de conférences, université de Rouen,
- Mario Ricchiuto, DR INRIA, université de Bordeaux,
- Angelina Roche, maîtresse de conférences, Université Paris-Dauphine,
- Morgan Rogers, maître de conférences, Université Sorbonne Paris Nord,
- Matthieu Romagny, professeur, Université Rennes 1,
- Guillaume Rond, maître de conférences, université d'Aix-Marseille,
- Salim Rostam, agrégé préparateur, ENS Rennes,
- Marie-Christine Roubaud, maîtresse de conférences, université Aix-Marseille,
- Bernard Roux, professeur agrégé, INSA de Lyon,
- Sylvain Rubenthaler, maître de conférences, université de Nice,
- Etienne Sandier, professeur, université Paris-Est Créteil,
- Bruno Schapira, professeur, université Aix-Marseille,
- Bruno Scherrer, chercheur INRIA, université de Lorraine
- Ian Schindler, maître de conférence, université de Toulouse 1,
- Émeline Schmisser, maîtresse de conférences, Université de Lille,
- Hamza Si Kaddour, maître de conférences HC EX - HDR, Université Claude Bernard Lyon 1
- Jean-Claude Sikorav, professeur, Ecole normale supérieure de Lyon,
- Marielle Simon, chargée de recherches INRIA, INRIA Lille
- Thérèse Spriano, maîtresse de conférences, université d'Avignon,
- Gilles Stoltz, directeur de recherche CNRS, université Paris-Sud,
- Charles Suquet, professeur émérite, université de Lille,
- Adrian Tanasa, professeur, université de Bordeaux,
- Samuel Tapie, maître de conférences, université de Nantes,
- Christine Tasson, maître de conférences, université Paris Diderot,
- Nicoletta Tchou, maîtresse de conférences, Université de Rennes I,
- Benjamin Texier, maître de conferences, Universite Paris-Diderot,
- Rozenn Texier-Picard, maîtresse de conférences, ENS Rennes,
- Marie Théret, professeure, Université Paris Nanterre,
- Pascal Thomas, professeur, université de Toulouse,
- Michele Triestino, maître de conférences, université de Bourgogne,
- Catherine Trottier, maîtresse de conférences HDR, Université Paul Valéry Montpellier 3,
- Jérémie Unterberger, maître de conférences, université de Lorraine,
- Caterina Vâlcu, doctorante à l'Université Claude Bernard Lyon 1,
- Julie Valein, maîtresse de conférences, université de Lorraine,
- Annick Valibouze, professeure, Sorbonne Université,
- Jean Vallès, maître de conférences HDR Université de Pau et des Pays de l'Adour,
- Guy Vallet, maître de conférences, université de Pau,
- Judith Vancostenoble, maître de conférences HDR, université Paul Sabatier Toulouse 3,
- Constantin Vernicos, maître de conférences, université de Montpellier,
- Fabien Vignes-Tourneret, chargé de recherche CNRS, Université Lyon 1,
- Gabriel Vigny, maître de conférences, université de Picardie,
- Stéphane Vinatier, maître de conférences, université de Limoges,
- Jean-Claude Yakoubsohn, professeur émérite, université de Toulouse,
- Abdelmalek Zine, maître de Conférences HDR HC, Ecole Centrale de Lyon.
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